Protocolo Conferencia 3 Julio 1880.
Conclusiones. Conferences de Madrid, de 1880. Imprenta Nacional.
Conferencia de 3 de Julio de 1880.
PROTOCOLE NUM. 16.
Séance du 3 Juillet 1880.
Etaient présents:
MM. les Plénipotentiaires d'Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, France, Grande Brétagne et Danemark, Italie, Maroc, Pays-Bas, Portugal et Suéde et Norvége.
La seiziéme et derniére séance de la Conférence est ouverte à onze heures.
Le Président invite les Plénipotentiaires â vouloir bien procéder à la signature de la Convention.
Mr. le Plénipotentiaire d'Allemagne prend la parole en ces termes:
"Au moment de nous séparer, nous avons encoré à remplir un devoir, et je dois ajouter un devoir des plus agréables.
La Conférence a été menée à bonne fin, et si nous avons pu remplir notre tâche, nous devons cet heureux résultat principalement à l'esprit d'impartialité et de conciliation avec lequel notre honorable Président a dirigé nos travaux.
Je sais combien ce sentiment est partagé par tous les Représentants réunis en Conférence, et je peux done me permettre de m'en faire l'interpréte en exprimant à Son Excellence Mr. Cánovas del Castillo, nos remerciements les plus sincères et notre entiére gratitude".
Le Plénipotentiaire du Maroc demande à s'associer d'une façón toute spéciale, et comme Représentant de la Partie la plus intéressée, au vote de remerciements qui vient d'étre adopté.
Mr. Cánovas del Castillo repond:
C'est à moi, Messieurs, à vous adresser des remerciements pour le bienveillant concours que vous avez bien voulu me préter pendant toute la durée de nos travaux. Sans lui il m'eüt été impossible de remplir ma tâche. Croyez, Messieurs, à ma reconnaissance, et permettez moi d'espérer en même temps que vous garderez toujours un bon souvenir de nos discussions si loyales et si amicales".
La Conférence procède à la signature des treize exemplaires de la Convention.
Les Plénipotentiaires signent également l'adresse à S.M. le Sultán du Maroc qui a été adoptée dans la séance du 23 Juin.
Le Président reprend la parole en ces termes:
Messieurs: Les travaux de la Conférence sont terminés.
Mon dernier devoir serait de remercier le Secrétariat, au nom de la Conférence, pour le zéle et l'intelligence dont il a fait preuve, en étendant également nos remerciements à Messieurs les Interprètes.
Permettez-moi pourtant de diré quelques mots encoré sur la Conférence elle-même. Les difficultés de toute nature qui ont provoqué notre réunión ne seront pas, sans doute, aplanies tout à coup par nos résolutions. Mais en acceptant pour règle générale le principe de non rétroactivité nous avons compté avec le temps, et lui avons laissé une part dans l'amélioration des circonstances actuelles.
Nous avons fixé des limites à tous les droits reconnus, pour remédier aux inconvénients et aux abus possibles de l'arbitraire.
Nous avons admis en matiére d'impôt et pour d'autres questions encore, des solutions qui augmenteront considérablement les ressources du Sultán du Maroc, et qui contribueront à fortifier de plus en plus son autorité dans toute l'entendue de son vaste Empire.
Nous avons, enfin, appelé sérieusement son attention, au nom des Puissances que nous représentons, sur les nécessités, religieuses et civiles de ses sujets, en vue d'obtenir de l'exercice de son autorité vigoureuse et raffermie, des améliorations dans des questions qui touchent de prés à l'humanité et à la civilisation. On nous devra la justice de reconnaître, plus spécialement sur ce dernier point, que, si nous n'avons pas, dès à présent, tout réalisé, nous avons du moins fait tout ce que les circonstances rendaint possible".
Le procès verbal ayant été rédigé et approuvé séance tenante, les Plénipotentiaires se séparent à midi.
Signé: Comte Solms. Comte Ludolf. Ed. Anspach. A. Canovas del Castillo. Lucius Fairchild. Jaurès. L.S. Sackville West. Greppi. Mohamed Vargas. M de Heldewier. Comte de Casal Ribeiro. H. Akerman.
(Copiado de las Conférences de Madrid, 1880, Imprenta Nacional).
En Noviembre de 1884 se reunió en Berlin una Conferencia internacional para tratar de la libertad de comercio en África.
Y en Abril de 1885, se reunió en París una Comisión internacional encargada de redactar las bases que han de servir para determinar en un Congreso, la libertad y neutralidad del Canal de Suez. En ambas Conferencias estuvo representada España.